07/02/2006
Hasta siempre!
J’ai terminé en garde « Les rois maudits », dans « la plus totale indifférence », comme on aurait dit, si j’avais été plusieurs.
Le dernier tome, « Quand un roi perd la France », est un récit des premières années du roi « Jean le Bon », sa lente descente aux enfers, et celle du Royaume, puisqu’ils sont indissociablement liés.
A la mort de Robert d’Arras, à la fin du tome précédent, l’auteur a visiblement perdu l’envie d’écrire.
Et moi de lire.
Enfin, n’exagérons pas, la fin est bien écrite, mais n’est plus animée par le souffle des pages précédentes.
Mais, hormis ce dernier tome, j’ai pris un plaisir immense à lire cette épopée.
Je poursuis la bio du « Che » (« Ernesto Guevara connu aussi comme le Che » de Paco Ignacio Taibo II (Ed. Métailié/Payot).).
Ce médecin (et oui…), spécialisé dans l’allergie est porteur d’un asthme ancien et sévère. Seule une volonté presque inhumaine va lui permettre de mener la vie de guérillero qu’on lui connaît.
Là, il vient de débarquer à Cuba avec Fidel Castro et 80 autres. Ils doivent lutter contre les 35.000 hommes de Batista, cachés dans un maquis inhospitalier.
Le « Che » doit se faire des intra-veineuses d’adrénaline (quand il arrive à s’en procurer) pour faire céder ses crises d’asthme !!Il soigne d’abord les blessés les plus graves, qu’ils soient de l’armée de Batista, ou des siens (quand il est le médecin de l’expédition, avant d’être nommé « commandant » par Fidel Castro).
Dans les coups de force, son courage est légendaire.
Le récit est bien enlevé, et plaisant.Comme d’habitude, en lisant le récit du début d’une lutte contre l’oppression telle que celle-çi, je mesure la distance qui sépare les idéaux initiaux des résultats à long terme.
L’enfer est décidemment pavée de bonnes intentions.
19:10 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2006
Le Che et le sexe.
J’ai trouvé cet extrait d’une lettre écrite en 1954 à son amie,Tita.
« Rappelle-toi que cette petite gêne qui s’appelle le sexe a besoin de ses distractions périodiques, sinon il envahit tous les moments de la vie et il en gâte les plus beaux aspects. Je sais ce que tu penses : ce ne sont là que des bêtises, mais dans le fond tu penses le contraire, je le sais bien ; ce ne sont pas des bêtises et c’est un peu la raison, et non des moindres, de ton désespoir. »
Cité dans « Ernesto Guevara connu aussi comme le Che » de Paco Ignacio Taibo II (Ed. Métailié/Payot).
11:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
Fin de partie.
Robert d’Artois vient de mourir, le flanc transpercé d’un trait d’arbalète sous les remparts de Vannes.
Le royaume de France, premier de la Chrétienté, s’enfonce dans le chaos, malmené par une Angleterre bien moins puissante. L’Ecluse, Crécy, Poitiers. Trois désastres militaires, maintenant oubliés, mais à jamais impardonnables.
Ceci par la faute d’une succession de médiocres et d’incapables au pouvoir.
Je suis entrain de finir « Le lis et le Lion », avant dernier volume des « Rois Maudits ». Alors que je parcours les dernières lignes, je regrette déjà de ne plus suivre les pérégrinations de ce personnage haut en couleurs.
Vingt neuf ans se sont écoulés depuis le début du roman, tous les personnages se sont éteints. Last but not least, Robert aussi.
C’est là que Druon m’a surpris, en écrivant juste avant l’épilogue :
« …Et ici l’auteur, contraint par l’histoire à tuer son personnage préféré, avec lequel il a vécu six années, éprouve une tristesse égale à celle du roi Edouard d’Angleterre ; la plume, comme disent les vieux conteurs de chroniques, lui échappe hors des doigts, et il n’a plus le désir de poursuivre, au moins immédiatement, sinon pour faire connaître au lecteur la fin de quelques- uns des principaux héros de ce récit. Franchissons onze ans, et franchissons les Alpes… »
Rarement j’ai rencontré une telle fusion entre un auteur, et son lecteur.
Courage, buvons le calice jusqu’à la lie, il me reste à lire : « Quand un roi perd la France ».
09:50 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)