Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/03/2006

Lectures compulsives.

Depuis quelques jours, je fais chauffer « fnac.com ».

 

En cours de lecture depuis hier : « La dame N°13 » de José Carlos Somoza.

Déjà arrivés : « Ambroise Paré », biographie  écrite par Jean-Pierre Poirier, et « Les grandes familles » de Druon.

En attente de réception : « Hitler » biographie écrite par Ian Kershaw.

En gros, vous avez le sujet d'au moins la moitié de mes 50 prochaines notes.

 

 

20:03 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (10)

21/02/2006

Che: suite et fin.

J’ai terminé en garde cette nuit la biographie de Che écrite par Paco Ignacio Taibo II (lointain cousin mexicain du défunt pape du même nom ?).

Le Che est mort exécuté par des rangers boliviens dans une petite école de La Higuera, petite localité de la précordillère andine le 9 octobre 1967 à l’âge de 39 ans.

    

Malgré une tendance hagiographique certaine, cette biographie est très plaisante à lire. Une grande partie du texte est composé de paragraphes entiers des carnets de route, et des écrits plus politique du « Che ».

   

Sa pensée et ses écrits sont clairs, précis et emprunts d’une bonne dose d’humour et d’autodérision. Bref, à cent lieux de ce que j’aurais pu imaginer de la part d’un guérillero « marxiste-léniniste ». D’un autre côté, il faut bien dire que la majorité de mes notions sur la pensée marxiste-léniniste provient des œuvres de Giovanni Guareschi, et notamment d’un film de 1965 : « Il Compagno Don Camillo » (Don Camillo à Moscou).

Bref, j’ai de la marge !

Ce qui marque surtout, c’est son engagement total et désintéressé pour une cause à laquelle il croit sans douter. Mais à un moment je me suis demandé si la guérilla n’était pas devenu un but en soit même, et non plus un moyen de propager ses idées. Là est probablement le plus grand reproche que l’on puisse lui faire (indépendamment de ses idéaux que l’on peut ou non soutenir).

 

En effet, il agissait plus en destructeur qu’en constructeur. Comme un enfant qui détruit une ville faite avec des pièces de bois d’un jeu de construction, puis qui est lassé rapidement par la reconstruction.

Il a, certes, fait construire des hôpitaux, ouvert des écoles, et « forcé » ses compagnons à suivre des cours (quechua et…français avant la campagne bolivienne) ; mais j’ai le sentiment que c’était pour mieux « affuter » ses guérilleros.

  

Par contre, on ne peut lui enlever une éthique irréprochable au combat : soin aux blessés ennemis, interdiction des brimades et tortures, et enfin libération systématique des prisonniers non coupables de crimes envers la population.

  

Donc un personnage attachant, mais présentant de larges parts d’ombre, que cette bonne biographie a tendance à laisser dans l’ombre, justement.

 

Photo trouvée ici.

 

J'ai aussi trouvé dans ce site très riche en photos, celle-çi: le"Che", prisonnier, quelques heures avant son éxécution.

 

 

 

 

17:40 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)

19/02/2006

Le Che en Afrique

Le "Che" s'est embourbé dans "la merde ambiante" (dixit le "Che") de la guérilla congolaise. Ils y découvrent des particularités qui font tout le charme de l'Afrique. Et les cubains, qui n'étaient pas venus faire du tourisme, en ne tenant pas compte de ces dernières, vont subir une série d'échecs cuisants.

   

Le "Che" y croise le tout jeune Laurent-Désiré Kabila, révolutionnaire marxiste avide de pouvoir, plus que de justice, comme l'a noté le très cultivé icd.

Kabila, finalement arrivé au pouvoir en mai 1997 (près de 32 ans après sa rencontre avec le cubain, quelle tenacité!), sera assassiné le 16 janvier 2001.

  

J'ai  reproduit ici un texte du Che, qui montre un peu les difficultés culturelles qui se sont dressées devant les cubains.

 

     

     

 

« Le Lieutenant-colonel Lambert qui est sympathique et d’abord enjoué m’a expliqué comment pour eux les avions ne comptent absolument pas, car ils possèdent la « dawa », un médicament qui rend invulnérable aux balles.

« Moi, on m’a tiré dessus plusieurs fois, et les balles retombent par terre, privées de force. »

Je n’ai pas tardé à me rendre compte qu’il parlait sérieusement.

Cette dawa s’est révélée plutôt dommageable pour la préparation militaire.

Le principe est le suivant : un liquide où ont macéré des herbes et d’autres produits magiques est versé sur le combattant accompagné de certains signes cabalistiques et, presque toujours, d’une marque tracée au charbon sur le front ; il est à présent protégé contre toute sorte d’armes ennemies (cela dépend de l’étendue des pouvoirs du sorcier), mais il ne peut toucher aucun objet qui ne lui appartient pas, ni s’unir à une femme, et ne doit pas non plus avoir peur, sous peine de perdre la protection.

Les échecs ont une explication toute trouvée : homme mort, homme qui a eu peur, qui a volé ou qui a couché avec une femme, homme blessé, homme qui a eu peur.

Comme la peur est inhérente à la guerre, les combattants trouvent tout naturel d’attribuer une blessure à la crainte, c’est-à-dire au manque de foi. Et, comme les morts ne parlent pas, on peut toujours les soupçonner d’avoir enfreint les trois interdits. ».

 

  

Vous reconnaissez la photo prise par Korda le 4 mars 1960, c'est la photo censée être la plus connue au Monde.

Korda, décédé en 2001 n'a jamais reçu de royalties. Pour en savoir plus, ici, ici et ici une série d'articles de la BBC.

 

21:25 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)