Les défibrillateurs implantables sauvent des vies.

Un copain électrophysiologiste m’a envoyé ces photos incroyables.

C’est plus moderne en tout cas que la vieille histoire de la balle et de la Bible.

Mais moins drôle que celle de Woody Allen : «J'avais une balle dans la poche, quelqu'un m'a jeté la Bible, la balle m'a sauvé la vie. ». 

Démographie médicale.

Lemonde.fr fait la « une » aujourd’hui sur le rapport du CNOM (le Conseil de l’Ordre) sur la démographie médicale.

 

L'exercice médical : déséquilibres et inégalités
LE MONDE | 12.07.07

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Pour ceux qui veulent se compter, c’est ici (attention,le rapport  fait tout de même 38Mo)

 

Je me suis bien sûr intéressé à la cardiologie et maladies vasculaires.

Nous étions au premier janvier 2007, 4758 en France métropolitaine.

Spécialité encore très masculine, malgré une percée féminine de ma génération, justement (82% d’hommes).

Un homme sur deux a 50 ans et plus, comme une femme sur trois.

 

A chaque réunion locale, mes congénères et moi nous nous mettions au dernier rang et nous amusions à compter, en nous délectant, les crânes dégarnis, ou blancs, ou teintés, ou replantés.

Au fil des années, je me rends compte que d’autres, plus nombreux à chaque fois, s’assoient derrière nous. Et nous commençons à entendre des ricanements.

Dans 10-15 ans, nous allons nous sentir bien seuls.

Si vous regardez la carte de répartition, vous pouvez remarquer que certains d’entre nous peuvent se voir nettement, et même se faire signe.

Pas rassurant pour une spécialité qui peut être agitée parfois.

Mais dans d'autres endroits, comme pour l'ensemble de la profession,vous constaterez qu'il y a presque plus de cardiologues que de cardiaques. La densité variant de 6.4 à 14.2 pour 100.000 habitants, soit un rapport assez hallucinant de 2.22 entre les extrêmes.

 

Champion du Monde !

Record personnel chez un patient vu aujourd’hui.

 

Par ordre chronologique sur 24 mois :

1. 12 stents coronaires (je dis bien douze, dont 5 ou 6 actifs) en 3 procédures.
   
2. 1 double pontage aorto-coronarien
3. infarctus et 1 nouveau stent (normal), les ponts étant parfaits.
4. On envisage de lui en mettre un autre…

 

J’ai fait deux hypothèses diagnostiques :

Maladie coronaire très évolutive avec un facteur favorisant génétique (anomalie de l’hémostase acquise).

Ou un syndrome associant : grosses pensions alimentaires, grosse consommation du Q7 et jeunes nouvelles compagnes à gros nichons pour les coronarographistes qui ont œuvré.

 

Peut-être les deux, mais je ne peux être certain pour la première hypothèse car personne n’a eu l’idée de lui faire un bilan d’hémostase digne de ce nom (malgré 4 sœurs : 3 infarctus, 2 grand-mères : 2 infarctus, 1 frère mort subitement à la quarantaine d’un… devinez quoi…).

D’un autre côté, c’est excusable : envoyer un patient au CHU pour faire un bilan d’hémostase n’est pas côté sur la CCAM.