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28/10/2005

DESC 2

Ouf, c'est fini. Je n'ai pas vu grand chose de Montpellier, à part les embouteillages, et les travaux du tramway.

Ca ne s'est pas mal passé, tout le monde a joué son rôle (mon analyse "géopolitique" s'est entièrement vérifiée, notamment).

Les questions étaient plus pointues que je n'aurais imaginé.

Mais bon, tout est bien qui finit bien...

20:55 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

DESC

Aujourd’hui, 15h00, Service de Médecine Interne B, Hôpital St Eloi, Montpellier.

Présentation de mon mémoire de DESC de médecine vasculaire.

Enfin….

Ce n’était pas un travail si titanesque, mais avec une compagne, deux enfants, et une activité professionnelle assez prenante, j’ai un peu tiré la langue. Puis bon, il faut bien le dire, j'en ai marre de passer des examens.

 

Surtout, ce DESC est une vaste mascarade.

En effet curieusement, il est très malaisé pour un cardiologue (dont l'intitulé du DES est "Cardiologie et maladies vasculaires") pour s'inscrire à ce diplôme qui se passe en deux ans.

Il n’est accessible en pratique qu’aux internistes, puisqu’il faut faire 4 semestres dans un service agréé, le plus souvent dans les faits, de médecine interne ou de chirurgie vasculaire.

Vous voyez la logique dans ce dernier cas, pour passer un diplôme de médecine vasculaire, il faut être…chirurgien vasculaire.

J’ai pu m’inscrire à cause d’une faille du système, et d’un grand coup de chance.

Initialement, j’ai été refusé, jusqu’à que l’on se rende compte qu’un de mes patrons de cardiologie était en fait agrégé en…médecine interne !

Deus ex machina !

Comment un agrégé de médecine interne peut gérer un service de cardiologie?

Bonne question à la réponse probablement politico-ethnique.

Comme souvent dans le sud de la France.

Le jury est composé de 4 agrégés, 2 de médecine interne (qui en général, détestent les cardiologues), et 2 de chirurgie vasculaire. J'ai bétonné mes relations publiques avec les deux derniers, car je travaille comme praticien-attaché dans leurs services!

Je devrais donc raisonnablement l'avoir, mais les internistes peuvent me rendre les choses difficiles.

Enfin, dernier petit détail croustillant, les deux chirurgiens se vouent une haine féroce (c'est pour ca que j'ai mis un pied dans les deux camps)

Bon je vous laisse, je vais relire mes notes, puis zou !

 

08:48 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

27/10/2005

Petit tabagisme, mais…

grandes conséquences.

Un matin, en écoutant la rubrique santé de Télématin (c’est quasiment du « easy listening »), j’apprends qu’une étude a enfin permis de répondre à une question fondamentale : que risque t-on en fumant entre 1-4 cigarettes par jour.

Jusqu’à présent, je stigmatisais les petits fumeurs, mais sans vraiment avoir de preuves.

En fait, la plupart de mes patients ont déjà fait un accident cardiovasculaire, situation ou la tolérance zéro est de règle.

 

Cette histoire me taraude pendant la matinée, d’autant plus que je n’arrive pas à mettre la main sur la publication originale.

A midi, en pleine discussion sur MSN, Mélie me pose LA question, que risque le petit fumeur ?

Réponse embarrassée, résumé de la rubrique santé…

 

Et bien, ça y est, j’ai trouvé ce soir.

 

Petit résumé en français trouvé sur le site d’Aventis.

 

« PARIS, 26 septembre (APM Santé) - Fumer une à quatre cigarettes par jour suffit pour tripler, voire quintupler pour les femmes, le risque de décès par maladie cardiovasculaire ou cancer du poumon, selon une étude norvégienne présentée sur le site Internet de la revue "Tobacco Control".

De nombreuses études épidémiologiques ont suggéré que la sévérité des maladies provoquées par le tabagisme est associée au nombre de cigarettes, mais, dans la plupart d'entre elles, la consommation minimale évaluée variait de une à neuf ou quinze cigarettes par jour, expliquent les auteurs.

Etant donné que seules de rares études prospectives ont évalué les conséquences sanitaires d'une consommation inférieure à cinq cigarettes quotidiennes, les Drs Kjell Bjartveit, du Service national de dépistage à Oslo, et Aage Tverdal et de l'Institut norvégien de santé publique à Oslo, ont conduit une étude dans quatre villes norvégiennes (dont la capitale) pour déterminer le risque de décès associé à une consommation d'une à quatre cigarettes par jour.

Au total, leur enquête a porté sur 23.524 hommes et 19.201 femmes. Agés de 35 à 49 ans entre 1972 et 1978, ces personnes ont alors participé à un programme de dépistage de risques cardiovasculaires organisé dans les quatre villes retenues, avant d'être suivis jusqu'en 2002. Au cours de cette étude, ont notamment été enregistrés les décès par maladie cardiaque ischémique, cancer du poumon, tous cancers confondus et toutes causes confondues.

L'analyse de ces données a permis aux auteurs de constater que les personnes qui fument une à quatre cigarettes par jour présentent un risque de mourir par maladie cardiaque ischémique presque triplé par rapport aux personnes qui n'ont jamais fumé (multiplié par 2,74 pour les hommes et par 2,94 pour les femmes).

Le risque de décès par cancer du poumon se montre lui aussi nettement influencé par une faible consommation tabagique : il est triplé chez les petits fumeurs, mais surtout quintuplé chez les petites fumeuses.

Quant au risque de décès toutes causes confondues, il est multiplié par 1,57 pour les hommes et par 1,47 pour les femmes, alors que les résultats obtenus pour le décès par cancer tous types confondus ne s'avèrent pas significatifs.

Les auteurs notent que pour toutes les maladies et les niveaux de tabagisme évalués, le risque de décès s'avère plus faible pour les femmes que pour les hommes, excepté pour les maladies cardiovasculaires (quel que soit le nombre de cigarettes fumées chaque jour) et pour le cancer du poumon (en particulier pour une faible consommation).

Si quelques résultats similaires ont déjà été rapportés dans de rares précédentes études, les chercheurs reconnaissent que leur analyse a pu être biaisée par les changements des habitudes tabagiques au cours du temps. En effet, certains petits fumeurs peuvent être d'anciens gros fumeurs et des non fumeurs à l'inclusion peuvent devenir des fumeurs.

Jusqu'à présent, une consommation de cinq cigarettes par jour était considérée comme un seuil au-delà duquel apparaissent de sérieux problèmes de santé, mais il est désormais indispensable que les autorités sanitaires et les professionnels de santé insistent plus fortement sur les risques qu'encourent les petits fumeurs./ld/mr »

Pour les puristes,

La référence : Tob Control Bjartveit and Tverdal 14 (5): 315-320

Et même le texte entier en anglais, ici.

 

Moralité,

Mélie, et les autres,

PLUS AUCUNE EXCUSE! (j'espère que personne ne relèvera le biais de suivi pointé fort justement par les auteurs pour se défiler!)

 

22:32 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)