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30/07/2008

Les correspondants.

Les correspondants, c’est très bien, mais ça peut vite devenir infernal.

Dépendance, non-dits…

Un peu pareil que la vie de couple, en fait.

Si l'on pousse un peu la métaphore, les enfants entourés ou au contraire entre leurs parents seraient un peu comme nos patients.

 

A l'hôpital, un chirurgien vasculaire me demande de contrôler un döppler carotidien.

Je trouve une belle sténose, mais inférieure aux fameux 70% qui sont la frontière de l’indication opératoire chez le patient asymptomatique.

Le patient me demande des explications et semble ne rien comprendre au raisonnement médical, alors qu’il est tout, sauf limité.

 

J’ai l’explication le lendemain en discutant avec le chirurgien qui me l’a adressé.

Il est suivi par un cardiologue de ville qui lui a trouvé au döppler « 80% » et décrète qu’il faut l’opérer. Il demande un angioscanner de confirmation. Le radiologue répond très curieusement « en effet 80%, mais pas d’indication opératoire ».

« Mon » chirurgien analyse cette réponse comme suit : le radiologue n’a pas voulu retoquer son correspondant, et a donc confirmé les « 80% », mais toutefois sans pousser à la chirurgie quand même.

Depuis lors, le cardiologue harcèle le chirurgien hospitalier pour opérer son patient pour le coup un peu perdu. Mais le chirurgien prudent (et imperméable aux correspondants) demande donc un nouveau contrôle döppler et un nouveau scanner.

Ce dernier confirme mon döppler: "moins de 70%, pas d'indication opératoire".

On va donc refaire le point dans quelques mois.

Mais parfois, le médecin/chirurgien receveur n'a pas cet esprit critique. Ainsi, en ce moment, je m'occupe d'une très gentille "presque nonagénaire", après un remplacement aortique qui s'est très bien déroulé. Heureusement, d'autant plus qu'elle n'en avait nul besoin...

21:02 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

L’égalité face à la maladie.

Dans un excellent article du NYT, le Dr Lawrence K Altman analyse les relations entre la maladie, les médecins et le pouvoir du patient.

Je me suis fais de nouveau la même remarque qu’à la lecture de cet autre article : jamais je n’ai trouvé une telle qualité rédactionnelle en France.

J’essaye de trouver une raison objective à la pauvreté intellectuelle de notre presse, mais je n’en trouve aucune.

L’auteur part de l’histoire de Ted Kennedy, pour évoquer et analyser ce qui a toujours été : on  ne soigne pas le commun des mortels et une personne influente ou « recommandée » de la même façon.

L’auteur ne fait pas dans le cliché, ni dans le démagogique.

Il écrit en finesse et évoque l'intelligence du lecteur plutôt qu’assène. J'imagine avec effroi le même sujet traité par notre journal de référence.

 

Quand j’ai commencé cette note, il y a dix minutes, je voulais vous parler de l’égalité face à la maladie (d’où le titre).

Mais finalement, je préfère vous laisser à la lecture du bel article du NYT

 

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The Doctor’s World

The Story Behind Kennedy’s Surgery

By LAWRENCE K. ALTMAN, M.D

The New York Times. Published: July 29, 2008

The nation’s top neurosurgeons were divided on whether or not to operate on Senator Edward M. Kennedy’s brain tumor.

 

20:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

28/07/2008

Miroir…

Le NYT publie aujourd’hui un article intéressant sur la tendance de certains dermatologues américains à privilégier les interventions esthétiques par rapport à leur activité de soin.

L’article et les graphiques sont éloquents et terribles.

 

Photobucket

 Brazil. Terry Gilliam

 

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The Price of Beauty

As Doctors Cater to Looks, Skin Patients Wait

By NATASHA SINGER

The New York Times. Published: July 28, 2008

Dermatology is becoming a two-tier business in which higher-paying customers are often pampered.

19:22 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)